L’État consacre plus de 5 milliards d’euros par an au développement des énergies renouvelables. Pour certains, cet argent serait mieux utilisé en aides directes aux Français à la transition énergétique, pour changer leur chaudière au fioul par exemple. « Ce serait vrai à un instant T, mais le but de ce soutien aux renouvelable est de préparer l’avenir », observe Éric Vidalenc, blogueur et expert de l’Ademe. L’avenir allant vers une production plus décentralisée d’énergies décarbonées avec une moindre dépendance au nucléaire.
Et cette politique de soutien, lancée dans les années 2000 et qui a effectivement coûté très cher, a néanmoins porté ses fruits. Aujourd’hui, l’éolien terrestre et le solaire photovoltaïque représentent 7,6 % de la consommation électrique des 12 derniers mois (9,4 % avec les bioénergies et 22 % avec l’hydraulique). Les nouvelles installations sont compétitives avec des prix situés entre 55 et 65 €/MWh, explique le Syndicat des énergies renouvelables (SER). En 2008, produire 1 MWh d’électricité solaire coûtait 500 euros.