Le réseau électrique est parfaitement capable d’absorber la variabilité des énergies renouvelables car celle-ci peut être anticipée grâce à des prévisions météorologiques ayant des marges d’erreur très faibles à J-1 (3 % maximum), explique le Syndicat des énergies renouvelables. Le réseau français absorbe déjà plus de 7 % d’électricité intermittente. Cet été, le solaire photovoltaïque a atteint un taux de couverture de la consommation de 14 % au niveau français pendant plusieurs heures sans que le système ne s’effondre.
Le Portugal a déjà tourné à 100 % d’énergies renouvelables pendant plusieurs jours. L’Allemagne atteint des taux annuels de pénétration de l’ordre de 40 % au niveau national et bien plus élevés sur certaines régions. L’inconnu est ce qui se passerait si les pays auxquels ils sont connectés disposent de la même quantité d’énergies intermittentes sur leur réseau, observe néanmoins le cabinet Colombus Consulting. Le Danemark arrive par exemple à intégrer plus de 45 % d’éolien sur son réseau mais il profite de l’hydraulique norvégien qui permet à la fois de stocker l’énergie et de répondre à la demande d’électricité quand il n’y a pas assez de vent.