D’apres PV-Tech La France a revu à la baisse son objectif de capacité solaire photovoltaïque d’ici 2035, le faisant passer de 100 GW à 90 GW dans sa dernière Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE3).
Dans ce dernier projet, ouvert à consultation jusqu’au 5 avril, le gouvernement français a révisé ses objectifs de 75-100 GW, fixés en novembre 2024, d’ici 2035 à 65-90 GW. D’ici 2030, le pays prévoit d’atteindre 54 GW de production d’énergie solaire photovoltaïque installée.
Pour atteindre ses objectifs 2030 et 2035, le pays vise à ajouter au moins 5,5 GW de capacité solaire par an entre 2025 et 2027, contre 3 GW par an lors de la précédente PPE, avant d’atteindre 7,5 GW de capacité annuelle supplémentaire en 2029 et 2030.
Selon les données de RTE, gestionnaire du réseau de transport français, la capacité solaire photovoltaïque installée du pays s’élevait à 23,7 GW fin 2024. L’année dernière, le pays a ajouté 4,7 GW de capacité solaire photovoltaïque, ce qui le rapproche du nouvel objectif annuel fixé pour 2025 plutôt que du précédent, fixé à 3 GW.
Les installations industrielles représentent plus de la moitié des parcs solaires opérationnels en France, soit 54 %. Ce pourcentage concerne 38 % de panneaux solaires au sol et 16 % de panneaux photovoltaïques en toiture. La majeure partie du reste de la capacité installée provient des petites et moyennes installations en toiture, soit 41 %, tandis que le photovoltaïque au sol de petite taille représente 5 %.

Appels d’offres pour le photovoltaïque au sol et en toiture
Les appels d’offres contribueront à atteindre ces objectifs, avec le lancement d’appels d’offres pour le photovoltaïque au sol et en toiture entre 2025 et 2035.
Pour le photovoltaïque au sol, deux enchères seront organisées par an, visant une capacité de 1 GW à chaque fois. Ces appels d’offres seront lancés dès le premier semestre de cette année et représentent une légère augmentation par rapport aux appels d’offres précédents, qui visaient 925 MW de photovoltaïque.
La capacité des appels d’offres pour le photovoltaïque en toiture sera réduite à 300 MW (la plupart des appels d’offres précédents étaient plafonnés à 400 MW), avec trois enchères par an. Cette réduction de la capacité mise aux enchères pour le photovoltaïque en toiture n’est pas surprenante, car les appels d’offres précédents n’ont pas atteint le plafond minimum, seuls deux appels d’offres pour le photovoltaïque en toiture ayant attribué plus de 300 MW.
Pour les installations au sol, la situation est différente : les deux derniers appels d’offres ont attribué près de 1 GW, le dernier ayant été sursouscrit, chacun étant bien plus proche de la nouvelle capacité allouée.
Outre ces deux appels d’offres spécifiques pour le solaire photovoltaïque, un appel d’offres neutre sur le plan technologique sera organisé chaque année et visera environ 500 MW d’énergie solaire photovoltaïque, éolienne et hydraulique. Le stockage par batterie n’a pas été mentionné pour cet appel d’offres.
De plus, les projets agriPV seront soutenus par les appels d’offres pour les installations au sol et sur les toits, ou par un appel d’offres dédié.
Fin 2023, la France avait installé 19,3 GW de capacité solaire photovoltaïque, soit 1,3 GW de moins que l’objectif fixé dans son précédent programme.