Rapport Rethink : Les centrales électriques virtuelles (VPP) deviendront le cœur du futur réseau électrique
Parce qu’il n’y a que peu ou pas d’infrastructure physique requise pour étendre leur contrôle et leurs structures financières sur une gamme toujours plus large d’actifs, les centrales électriques virtuelles (VPP) deviendront un segment majeur des réseaux électriques d’ici 2030, grandissant pour intégrer une pluralité de réseaux électriques, d’actifs de production, de stockage et de réponse à la demande.
Les VPP disposent de plusieurs modèles économiques. Une piste particulièrement intéressante est qu’ils permettront au secteur commercial et industriel d’investir dans les énergies renouvelables pour l’autoconsommation d’une manière beaucoup plus flexible et globale qu’aujourd’hui. Le segment C&I ne se limitera plus aux panneaux solaires installés sur son propre toit. Une fois que les structures financières et logicielles des VPP auront mûri, les entreprises pourront facilement investir dans un large éventail d’actifs renouvelables.
Pour les directeurs du développement durable ou les responsables des besoins en électricité d’une entreprise, les VPP constituent une opportunité majeure de devancer la concurrence et d’investir pour rendre l’alimentation électrique des entreprises non seulement verte, mais également isolée du reste du réseau de plus en plus soumis à des prix volatils. La technologie est arrivée.
Les centrales électriques virtuelles consistent fondamentalement à décider quand décharger les batteries – et c’est ce processus décisionnel qui deviendra de plus en plus rentable financièrement et plus nécessaire pour maintenir une alimentation électrique constante au fil du temps, à mesure que l’énergie intermittente devient la principale source de production d’électricité.
Ce processus de prise de décision quant au moment de décharger les batteries nécessite de prévoir la demande, l’offre et le prix – ce qui inclut à son tour la météo, le surplus de production provenant des systèmes d’autoconsommation nationaux, la disponibilité de la recharge Vehicle-to-Grid, et beaucoup plus encore. Dans cette optique, plus le portefeuille d’actifs en jeu est large et diversifié, mieux c’est, certaines entreprises intégrant déjà des dizaines de types d’actifs différents dans leurs logiciels.
L’une des prédictions les plus spectaculaires de ce rapport est l’ampleur de la recharge véhicule-réseau, comparée à la participation des batteries distribuées et à l’échelle des services publics sur le réseau – les vastes flottes de véhicules électriques du futur offrant potentiellement une solution pour des périodes de plusieurs jours de faible production solaire et éolienne.