Via Green Univers. Des chercheurs du National Renewable Energy Laboratory (NREL) ont publié le 27 décembre un rapport sur le potentiel du solaire flottant aux Etats-Unis. Selon eux, installer les centrales solaires sur l’eau répondrait à de nombreux enjeux de développement durable et pourrait représenter jusqu’à 10% de la capacité de production électrique du pays, soit 400 TWh par an.
L’Amérique prend du retard
L’énergie solaire flotte peu aux Etats-Unis. Seules 7 installations étaient recensées fin 2017. Un constat d’autant plus surprenant que la première centrale solaire flottante aurait vu le jour au pays de l’Oncle Sam: elle aurait été construite il y a 10 ans sur une retenue d’eau destinée à l’irrigation à Napa Valley en Californie, selon les auteurs du rapport. Ces derniers estiment que le potentiel du solaire flottant outre-Atlantique est énorme, jusqu’a 10% du mix électrique, et qu’il aurait en outre l’avantage de régler les problématiques de conflits d’usage avec les terres agricoles. Quelque 2,1 millions d’hectares de terres pourraient ainsi être épargnés.
Le rapport reprend également les arguments de la moindre évaporation des bassins et des synergies électriques évidentes lorsque les fermes solaires sont associées avec des barrages hydroélectriques.
Plus d’une centaine d’installations dans le monde
Des arguments qui font mouche depuis plusieurs mois, notamment grâce à la chute continue du prix des panneaux solaires qui tire à la baisse les coûts de ces installations. Fin 2017, une centaine de projets étaient opérationnels et beaucoup d’autres en préparation, notamment en Asie. Le Japon, précurseur, détient toujours le record en termes de nombre d’installations (56 des 70 plus grosses centrales flottantes), mais la Chine aussi s’intéresse de près à cette solution.
En France, une seule centrale solaire flottante de 17 MWc est actuellement en construction, par Akuo Energy qui détient l’exclusivité de la technologie Ciel & Terre pour la France.