En France, c’est vrai…aujourd’hui
Avec un coût de production “cash “ de 33 euros par mégawattheure calculé par EDF, l’énergie nucléaire française est même très compétitive. Mais à 60 euros le MWh, comme l’avait calculé la Cour des comptes en 2014, en tenant compte des coûts cachés (loyer économique, provision pour démantèlement, déchets, rénovation…), le nucléaire commence à se heurter aux énergies renouvelables.
Surtout, le parc historique n’est pas éternel. Et le nouveau nucléaire s’annonce très cher. « Partout où il est possible d’accéder à des chiffres fiables, il apparaît que les nouveaux réacteurs, ceux qui sont en construction ou en projet actuellement, ne sont pas compétitifs », observe le consultant Thibault Laconde. Au Royaume Uni, EDF a négocié l’électricité qui sera produite à Hinkley Point C à 104 €/MWh durant 35 ans. Le double des coûts annoncés pour l’éolien offshore en mer du Nord.
Certes, les renouvelables ne « fournissent pas le même service de centrales pilotables assurant une stabilité au réseau, observe Nicolas Goldberg du cabinet Colombus Consulting. C’est pourquoi le nucléaire préfère se comparer au gaz. » Mais même Xavier Ursat, directeur exécutif d’EDF en charge du nouveau nucléaire reconnaît que “démontrer la compétitivité du nucléaire face aux autres moyens de production d’électricité » est un enjeu pour EDF, dans sa capacité à construire d’autres EPR à l’étranger. Mais aussi en France…