Quintupler la surface de panneaux solaires d’ici 2019 : c’est l’objectif annoncé par Stéphane Le Foll (PS), maire du Mans (Sarthe) et président de Le Mans Métropole, lors de la présentation de son Plan solaire en juillet dernier. La ville compte aujourd’hui près de 1000 m² de surface couverte par des panneaux photovoltaïques, et veut passer à 5000 m² en 2019. Elle s’est aussi fixé un objectif de 400 GWh/an d’électricité produite à partir d’énergie solaire à l’horizon 2030, soit 10% de son mix énergétique.
Plusieurs réalisations de panneaux solaires existent déjà comme « le chauffage d’une piscine via un système de solaire thermique, et une moquette solaire sur le toit de la cantine centrale du Mans, qui sera doublée », décrit Stéphane Le Foll. Cette installation supplémentaire devrait évoluer pour qu’un système d’autoconsommation collective soit mis en place. « Aujourd’hui, nous avons assez peu de surface de panneaux solaires de production d’électricité d’origine solaire, ajoute Samuel Guy, vice-président de la métropole en charge du développement durable. Une centrale couvre une vingtaine d’hectares sur d’anciennes friches, mais nous sommes assez peu expérimentés sur les bâtiments de la collectivité ». Une salle de tennis de table équipée d’une toiture solaire sera inaugurée d’ici 15 jours. D’autres sites ont été repérés pour installer des systèmes d’autoconsommation collective ou des ombrières de parking.
D’autres EnR au programme
La ville compte aussi signer un contrat avec des artisans installateurs pour lutter contre les arnaques. Les particuliers qui souhaitent faire poser des panneaux sur leurs toits pourront consulter la liste sur un site Internet dédié : « Un office sera dédié à cette question : chacun pourra venir s’informer. En annexe, figurera l’ensemble des entreprises qui se sont engagées à respecter les prix du marché et assurer le suivi des travaux », indique Stéphane Le Foll. Ensuite, la métropole mettra en place un cadastre solaire en ligne, où chacun pourra vérifier si sa toiture est bien orientée.
La collectivité s’intéresse aussi aux autres énergies : « Le solaire est la porte d’entrée, parce qu’on peut agir plus vite et qu’on travaille dessus depuis quelques années », observe Samuel Guy. Des bus à hydrogène doivent intégrer la flotte du Mans début 2020. La ville va également regarder son potentiel dans la géothermie et lancer une unité de méthanisation sur une usine de traitement des eaux usées début 2019. Et elle compte regarder à l’échelle des 45 communes du Pays du Mans et de la métropole pour développer des méthaniseurs de plus petite taille. L’éolien devrait aussi être développé, mais de façon plus limitée.
« L’idéal serait d’avoir, à long terme, un tiers de photovoltaïque, un tiers de bois-énergie et un tiers de biogaz et bioGNV, en plus de productions marginales », décrit Samuel Guy. La métropole n’a pas acté de montant pour investir dans ses projets renouvelables : le financement est assuré par le Mans, le Pays du Mans et les communes qui en font partie, ainsi que par les entreprises et les particuliers.